Patrick VINCENT
Né le 22 Mai 1950 à l’Hôpital Militaire de Saint Mandé – 1 frère et 3 soeurs.
Mon Papa, de père Breton (né à Brest) médecin ORL à Paris, rejoint à 24 ans les FFL à l’Appel du Général de Gaulle sur un bateau de pêche, part pour la Libye… termine la guerre et épouse ma mère en 1946 à Nancy. Nombreuses villes de garnison et abandon de l’armée en 1960 pour terminer sa carrière dans le textile à Gérardmer. Heureusement le Grand-Père avait construit un paradis à Penvern dans les Côtes d’Armor où nous passions tous nos étés dans les arbres et sur la mer avec Papa qui se servait de nous pour tester si la dynamo produisait bien son courant ! Donc sur l’eau depuis tout petit puis, au fil des années et des rencontres bretonnes, on se met au dériveur et plus tard à la croisière avec Bruno qui possède un bateau : nombreuses vadrouilles sur la Manche par tous les temps et au hasard des vents, la bonne école ! De toutes façons avec des ascendants corsaires et un Capitaine au Long Cour (diplôme délivré par le Roi à Achille Vincent en 1831) du côté de mon père et aussi avec des ascendants Vikings (Ingold) du côté de ma mère, je n’y suis pour rien si la mer m’attire !
Marié en 1975 et en 1976, achat de Trident, une goélette de 24m en teck, construite en 1908 à l’Ile de Wight, amarrée sur la Seine. Débuts de remise en état pour un tour du monde (c’était la mode de l’époque après 68) mais, alors que je travaillais dans le désert Algérien, elle coule. Renflouée, je m’en débarrasse à contre cœur.
Un peu de voile à Singapour en 1978 alors que je travaillais sur l’île de Bornéo et plus tard un peu plus de voile sur les différents voiliers en copropriété familiale (cadeau de Papa !) dont le dernier était un Baroudeur. La copropriété d’un bateau n’est pas la chose la plus facile qu’il soit surtout lorsque l’on est pointilleux sur la sécurité alors il s’en est suivi quelques années d’abstinence. L’occasion d’un retour d’une TransMéditerranée des Passionnés me fait traverser cette mer que je ne connaissais que peu, la Méditerranée, si ce n’est comme passager Alger -> Marseille ou Marseille -> Alger quand l’Algérie était un de mes pays à couvrir pour le travail. Tunis -> côte Est de la Sardaigne -> côte Est de la Corse et Toulon sur un Sun Rise. Beau souvenir, belle expérience aussi. Puis la « pétole » (expression qui veut dire qu’il n’y a aucun vent) jusqu’à ce qu’une période « d’inactivité » relance en moi l’idée de réaliser mon dernier rêve (en renonçant à mes deux premiers puisque déjà réalisés) : le tour du Monde d’où les épisodes à découvrir d’ici peu de la Découverte de Côte de Nuits puis le descriptif de Côte de Nuits et bien entendu LA Traversée de l’Atlantique en 2006 pour ramener Côte de Nuits vers son pays natal. J’ai repris les textes du blog de l’époque sauf les commentaires.
D’une traversée comme celle là, surtout quand c’est une première, on ne revient pas « intact », on débarque sur une autre terre avec une autre philosophie, une autre manière de penser et un calme intérieur plus profond. L’envie de repartir, l’appel du large, de la découverte de pays inconnus peuplés de personnes avec qui on peut échanger et partager comme j’ai pu le faire il y a trente ans sur l’Île de Bornéo ou au milieu du désert Algérien, tout ça, c’est trop fort ! Pour toutes ces raisons j’ai préparé ce Tour du Monde qui finalement, s’est soldé par un « simple » tour de l’Atlantique suite à des soucis familiaux.
Oui, je voulais réaliser mon rêve, oui c’est vrai, mais je ne voulais pas le faire égoïstement et c’est pour cette raison que créé l’association « Côte de Nuits » et que j’ai souhaité, par l’opération « 6000 Nautical Miles for a Smile », vous emmener tous avec nous et vous faire participer à cette aventure qui nous fait débarquer à Haïti avec des sacs à voile remplis de vos sourires. Cette aventure à commencé avec ce projet qui avait deux facettes. L’une d’elle était la mise en place d’un jumelage scolaire qui a débouché, grâce à l’autre facette qui est la « collecte de fond », pour le financement de matériel scolaire destiné à une école Haïtienne. Chaque Mille Marin « acheté » nous a petit à petit rapproché de Haïti et vous avez pu tout d’abord suivre la progression de vos Milles Marins au jour le jour puis ensuite suivre Côte de Nuits grâce au blog relatant notre périple et régulièrement mis à jour.
« Si tu veux vivre heureux, promène-toi avec deux sacs, l’un pour donner, l’autre pour recevoir » (proverbe Chinois)
Article paru sur le Journal Municipal de Neuville sur Oise en Juin 2000. Neuville sur Oise est un petit village rural de 1500 habitants et aussi une des 13 communes qui forment l’agglomération de Cergy-Pontoise dans le Val d’Oise.
Adjoint au Maire en charge des finances, des affaires scolaires et de l’information; la raison de ne pas briguer un autre mandat était liée à ce projet qui me tenait à cœur.
La lecture de cet article vous éclairera sur le pourquoi ou une partie du pourquoi de ce projet : « 6000 Nautical Miles for a Smile » .